Dans "Ma Vache et Moi", Buster Keaton se retrouve devant l’immensité du Far West, et adopte un ton plus sérieux pour nous faire partager la solitude de son héros (symbolisée par son surnom “Friendless”). On peut voir dans cette insistance à donner une dimension plus tragique à son personnage de clown blanc une influence du pathétique chaplinesque, mais cela n'empêchera pas notre infini plaisir devant la scène immortelle de l'invasion de la ville par le troupeau de vaches, encore l'un de ces moments de pur merveilleux qui illuminent ce cinéma des origines.
[Critique écrite en 2006]