Un petit film mignon et rigolo pour les enfants et les gens aimant les chats, les situations délirantes et les contes avec une bonne grosse morale à deux sous dedans. Autrement dit, un petit téléfilm de luxe avec effets spéciaux plutôt réussis qui fait passer un moment pas franchement désagréable mais qui sonne quand même relativement creux. Voilà, voilà…
Une fois ceci dit comment ne pas être dubitatif ? Mais comment Barry Sonnenfeld a-t-il pu convaincre Kevin Spacey (le méchant de Seven, le fourbe de Usual suspects, le flic de L.A. Confidential) et Christopher Walken (le copain qui joue sa vie à la roulette russe dans Voyage au bout de l’enfer, le parrain du King of New York, le médium de Dead Zone) de jouer dans un film aussi insignifiant ? Barry Sonnenfeld (dont le talent avait fait illusion dans La famille Adams et, pour certains, dans les Men in Black) a certainement ici mis un terme à sa carrière cinématographique. Kevin Spacey, Christopher Walken (qui est excellent encore une fois cependant) et Jennifer Garner avaient sûrement du retard sur leurs impôts pour accepter cette niaiserie que les enfants de plus de douze ans risquent de trouver un peu pataude (il n’y a pas que l’argent dans la vie, il y a les relations familiales aussi).
Certains passages se révèlent amusants, d’autres totalement grotesques mais on ne s’ennuie pas, ce qui n’est déjà pas si mal. On est dans la pure tradition de la comédie familiale américaine avec sa petite morale attendue, le cadre neigeux en mois. Pour le reste, c’est-à-dire l’histoire, l’originalité et la folie, on repassera mais le film a cette intelligence d’être sans prétention. Une humilité qui, à la vue de l’ensemble, s’imposait largement.