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Eh bah moi, du cinéma français comme ça (bon ici à moitié français, mais bon), quand c’est fait de cette manière là, eh bah j’y adhère tout de suite mieux ! Alors OK, c’est vrai que ça coche les cases de la fable sociale qui entend larmoyer sur les plus démunis. Mais bon, franchement, ça le fait dans une logique créative et surtout sans pathos, ce qui est pour moi un sacré point fort. D’ailleurs, ça ne m’a pas étonné de surprendre le nom de Céline Sciamma dans le générique de fin. Je trouve que cette auteure a toujours eu une véritable délicatesse pour parler de l’humain, même si je ne suis pas toujours retrouvé dans sa mise en scène. Donc pour le coup, le fait qu’ici elle ne se limite qu’à l’écriture, laissant la réalisation à Claude Barras, je trouve que c’est vraiment un pari gagnant. Parce que bon, je ne connais pas le boulot de notre ami suisse, mais le fait qu’il semble spécialisé dans le film d’animation en volume a permis selon moi d’adopter une forme qui correspond bien à l’écriture de Sciamma. Au fond, les contraintes de ce type d’animation forcent souvent à une réalisation très sobre, ce qui impose d’ailleurs souvent aux auteurs d’exprimer leur créativité ailleurs. Là, avec cette « Ma vie de Courgette », je trouve qu’on est totalement là-dedans. Au fond le récit se fait sobrement, sans avoir le mauvais goût s’insister sur les choses, et les choix visuels opérés savent atténuer la dureté du propos. Ne ressort du coup plus que de l’humain, et une vraie sensibilité à fleur de… pâte. Et si je n’ai pas forcément été séduit au début, la progression a le mérite d’être suffisamment rapide (1h10) pour que la démarche devienne efficace. Encore une fois, d’une contrainte technique (difficile d’étendre un film d’animation en volume sur la longueur) ce film a réussi à en faire un point fort. En contractant l’intrigue, j’ai l’impression que le film se retrouve ainsi épuré de toutes les longueurs ou apesantissements que l’on peut retrouver dans d’autres types de longs-métrages « live » qui peuvent traiter des mêmes sujets… Alors si en plus on ajoute à ça la voix magnifique de Michel Willermoz, alors forcément moi ça suffit à combler mon petit cœur tout tendre qui aime les œuvres jolies, sincères et simples comme l’est cette « Ma vie de Courgette »…
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Créée
le 18 janv. 2018
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