Une femme porte le deuil du suicide de son compagnon de vie, parti sans raison apparente, et s'efforce de combler le vide, d'oublier la solitude qu'elle transporte, jusqu'à ce qu'ils la rattrapent et la forcent à se regarder. Les espaces apparaissent souvent sombres, ternes, sobres. Rien d'accessoire, de chatoyant, tout s'imbrique dans un ensemble fait pour le passage de la vie, et rien n'est assez pour celle qui existe pour aimer dans un monde dans lequel elle ne le peut tout à fait. L'atmosphère est ici à peine respirable et ailleurs trop respirable. Enclos ou libre, humide ou venteux, étroit ou immense, qu'importe ; l'absence, quand elle n'est pas apprivoisée, s'installe et occupe tout l'espace. Un film sur le délicat et insidieux silence de la mélancolie, et sur la possibilité d'un apaisement.