Diesel & Dust
Mad Max, c’est un genre qui s’assume totalement, se déploie et explose dans une longue et puissante décharge. Sur un scénario qui ne s’embarrasse pas d’originalité, Miller propose un western punk...
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En 1979, l'australien George Miller, alors inconnu, engage le jeune Mel Gibson, âgé d'à peine 20 ans pour incarner Max Rockatansky, le futur policier culte.
L'action se déroule dans un futur proche, où la pénurie d'essence et la faiblesse croissante des pouvoirs publics ont conduit à l'émergence d'une nouvelle forme de hiérarchie sociale : la hiérarchie de la cylindrée. N'ayons pas peur des mots.
La scène d'introduction, magistrale, donne une clé de compréhension du récit ; le Michel Vaillant de ce monde anarchique sera le maître du monde.
D'entrée, Max est iconisé. Sa conduite rapide et confiante lui permet d'être considéré comme le ''bronze'' (nom donné aux policiers affectés aux poursuites automobiles) le plus talentueux de ce qu'il reste des forces de l'ordre.
Il ne lui faut que quelques minutes pour terrasser le terrible ''Knightrider'', chef d'une bande de bikers sans morale.
Désemparés par la mort de leur chef spirituel, le horde sauvage se met en quête de vengeance.
Max en est persuadé, il doit démissionner si il ne veut pas devenir aussi brutal que ceux qu'il pourchasse...
Conçu comme un western, Mad Max premier du nom puise sa force dans son inventivité punk et dans son jusque-boutisme. Le film, d'une violence rare, n'est que question de vengeance.
Les chevaux du Far West y sont remplacés par des voitures, les cowboys par des rockeurs cramés du bulbe et sans pitié.
Mais la vengeance elle, est bien présente. L'esprit vengeur est accueilli à bras ouverts par les loubards, alors que Max, en souvenir d'une époque civilisée, s'efforce de ne pas se laisser engloutir.
C'est dans son dénouement jouissif que le film est le plus marquant. Max, le policier que l'on croyait vertueux, n'est finalement qu'un Homme ; il peut donc faire preuve d'une impensable cruauté.
Les courses poursuites, souvent filmées au raz du bitume sont d'une brutalité folle.
Dans l'Australie de Mad Max, la mode est au cuir ; qu'il s'agisse d'une combinaison intégrale alors qu'il fait 40 degrés, ou simplement de lambeaux.
L'ambiance déjantée du film, où la bagnole est reine, aura certainement pour effet d'en barber certains. À l'inverse le culte du V8, des tenues moulantes et de la vitesse saura certainement en ravir plus d'un.
Compte tenu du petit budget dont disposait le film (350 000 $), le résultat final relève du pur génie.
Qu'importe si les acteurs ont une sacrée tendance à surjouer.
Qu'importe si Mel Gibson est encore imberbe.
Car bon dieu, ce film est une claque.
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Créée
le 23 janv. 2018
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