Western motorisé

Ce sont les archétypes du western classiques qui sont repris ici. En effet, nous avons l'homme (cavalier) solitaire, la communauté qui tente de survivre et la bande de hors-la-loi prédateurs. La richesse convoitée n'est plus l'or ou l'argent mais le pétrole sans lequel il est impossible de faire mouvement dans un monde post-apocalyptique.

C'est donc Mel Gibson qui incarne parfaitement de nouveau le guerrier solitaire venant prêter main-forte à cette communauté qui dispose d'une citerne de raffinerie - une mine d'or en somme - qui s'avère être l'objet de convoitises.

Le personnage du Capitaine Gyro devient, de son côté, intéressant au fur et mesure du film. À travers lui, on voit que les hommes ne manquent pas seulement de pétrole, mais également d'affection et de femmes. En effet, la scène où il voit une femme nue prise à partie est éloquente. À travers ses yeux, on constate un voyeurisme qu'il ne peut réfréner, très vite suivie d'une tristesse de voir le sort qui est réservé à la malheureuse.

Quant au seul enfant du film, au lieu de symboliser l'innocence, on le voit en sauvage non éduqué déjà familiarisé avec la violence.

Pour les antagonistes, il ne faut pas attendre une quelconque nuance puisqu'ils sont représentés sous les traits de personnages qui ont perdu toute humanité et compassion.

Le film est par ailleurs brillamment mis en scène par George Miller avec des plans très larges, où l'on voit la progression des véhicules, qui sont impressionnants. Le point d'orgue est bien sûr une magnifique course poursuite finale où la violence se mêle à la tragédie.