Représentation du mythe

Une adaptation un peu baroque de la légende arthurienne.

Cela a le mérite de sortir de l'ordinaire et de surprendre le spectateur.

Le côté brumeux de certaines scènes donne un aspect onirique au film et cela se prête bien à l'histoire. Cela renforce l'aspect mythique de cette légende, ainsi que son mystère.

Le scénario délivre une belle description, d'Arthur évidemment, mais pas seulement, puisque d'autres chevaliers comme Lancelot ou encore Perceval ont leurs moments héroïques au centre de l'intrigue. Les personnages de Guenièvre et de la perturbante Morgane sont également bien définis et leur importance dans l'histoire n'est pas négligée.

Les acteurs sont bons. On a d'ailleurs l'occasion de voir de futurs acteurs de premier plan.

L'histoire se situe à la croisée des chemins entre le paganisme et le christianisme ; mais aussi entre l'onirisme et le réalisme (pour les combats et batailles). Ainsi, Merlin a conscience de représenter un monde qui s'éteint et Morgane voudra continuer dans cette voie.

La musique, de Wagner à Carmina Burana, colle parfaitement au thème.

Les décors sont également somptueux, qu'il s'agisse des cadres naturels, ou des reconstitutions de batailles.

On a donc une interprétation personnelle de Boorman de la légende du Roi Arthur, mais celui-ci n'oublie pas d'en reprendre les principaux éléments. En cela, il est donc fidèle à ce mythe.

Boorman arrive ainsi à nous plonger dans l'univers qu'il a imaginé.