Vu pour la deuxième fois.
L'univers de Mad Max est de retour dans la violence et la cruauté après qu'on l'a laissé sur la tonalité plus légère du troisième opus. L'espoir n'a donc pas duré. La civilisation commence à revenir mais sous la forme d'une tyrannie fonctionnant sur la raréfaction artificielle de l'eau.
En effet, un système permettant de rationner l'eau a été mis en place.
Au niveau scénaristique, il y a d'autres excellentes idées : les hommes réduits à un élevage de bétail, le principal antagoniste se reproduisant avec plusieurs femmes, voire l'espèce d'usine à lait maternelle.
Malheureusement toutes ces bonnes idées sont sous-exploitées au profit de l'action.
Ce qui était notamment marquant dans les précédents volets, c'étaient les courses-poursuites et les énormes balais de véhicules. Dans ce registre, Fury Road va encore plus loin (trop loin ?), aidé en cela par le progrès des effets spéciaux. Le film est donc une course-poursuite haletante, pour les trois quarts de sa durée. Il n'y pas de répit, on ne voit pas le temps passer et une tension oppressante dure tout au long du film. La réalisation est excellente.
Les scènes d'action sont impressionnantes mais peut-être parfois un peu exagérées pour moi.
On notera une incursion dans le féminisme avec le second personnage principal à coté de Max qui est une femme : Furiosa. Son coté guerrier contraste avec les femmes qu'elle aide à fuir.
Tom Hardy s'en sort bien en prenant la suite de Mel Gibson alors que ce n'était pas un pari évident.
Pour résumer, c'est impressionnant visuellement et très prenant mais un peu décevant car beaucoup de thèmes intéressants sont effleurés.