We don't need another "Mad Max" !
Nous sommes au milieu des années 80, Mel Gibson est en passe de devenir une star, le culte de l'image est déjà là et Warner décide d'allouer de gros moyens à George Miller pour qu'il leur torche un troisième volet aux aventures de Max, mais cette fois orienté grand public.
Délaissant les poursuites automobiles qui faisaient le sel de la saga, ce troisième opus commence plutôt bien, le budget conséquent pour l'époque permettant à Miller de construire un monde apocalyptique impressionnant et délirant, du moins si vous appréciez l'esthétique post-apo des 80's. Les images sont superbes, le désert photogénique et Mel Gibson est toujours aussi charismatique malgré ses rajouts ridicules. On a même le droit à Tina Turner dans le rôle de la méchante de service, le tout culminant dans un duel ultra-fun dans le fameux dôme du tonnerre.
Puis tout part en couilles dès l'instant où Gibson est recueilli par une tribu de chiards sortie tout droit d'un roman de William Golding, devenant une sorte de messie à la sauce new age. Le récit trâine en longueur, ne nous réveillant que pour une poursuite finale (enfin !) efficace, bénéficiant du savoir-faire de l'équipe technique, mais qui se contente de nous refaire le climax de l'opus précédent mais sans aucun véritable enjeux.
Un troisième volet inutile donc, pas désagréable à suivre mais désespérément édulcoré et n'apportant rien au personnage ni à l'univers de Max. Il ne nous reste plus qu'à attendre le prochain épisode, toujours signé George Miller, avec Tom Hardy.