Toujours dirigé par George Miller, ce troisième opus de la saga Mad Max quitte les inspirations westerns pour lorgner, du moins dans un premier temps, vers le péplum, à laquelle on peut rajouter un soupçon de Sa Majesté des Mouches.
Toujours dans le même monde post-apocalyptique avec des hommes s'organisant sous forme de tribus et luttant pour vivre, Au-delà du dôme du tonnerre rentre assez vite dans le vif du sujet avec l'arrivé de Max dans la ville dirigée par Entity et alimentée par un duo formé d'un colosse et d'un nain intelligent. Première partie plutôt réussie, efficace et dans la lignée (théorique) des précédents avec un Max luttant pour survivre.
Si on est parfois pas loin de quelques fautes de goûts, la ville est terrible et esthétiquement réussie, toujours dans un style très punk/SM avec une impressionnante galerie de personnages gravitants autour de Max, notamment ce colosse ou Entity.
Mais là où le film déçoit, c'est dans sa seconde partie qui, en plus de légèrement traîner en longueur, adopte un ton plus naïf, ainsi que trop enfantin. Finie la violence plus ou moins suggérée et place à un déroulement trop prévisible où même la course-poursuite finale laisse sur la faim et déçoit comparée aux séquences incroyables et spectaculaire des volets précédents.
C'est vraiment dommage car la première partie est assez solide et l'ensemble est toujours bien reconstitué, emmené par un charismatique Mel Gibson (ceux autour, sans être honteux, n'apportant par contre pas grand chose) et une bonne bande originale signée Maurice Jarre.
Au-delà du dôme du tonnerre est une suite qui, sans être fondamentalement mauvaise, est clairement décevante tant Miller essaye de faire deux films en un, sauf qu'au final, aucune des deux idées principales n'est suffisamment exploitées, surtout la deuxième où il laisse place à une longue, inoffensive et naïve quête.