Du tunning, des enfants, madame dirige la maison : Confesstions Intimes vous emmène en Australie.
Succéder à Mad Max 2, devenu culte grâce à sa simplicité, sa clarté et ses plans réussis(la première attaque du camp par Humungus vu de la colline!) n'était pas une mince affaire.
S'attendre à un film différent était légitime tant les 2 premiers films sont différents : là où le premier prend son temps("chiant." d'après pas mal de gens.), ne dispose pas énormément d'action, le second est bien plus axé action, et est bien plus efficace dans ce sens-là.
Le début de Mad Max 3 semble aller dans ce sens-là. Dès la première séquence, Max est dans la merde, et il se retrouve avec un enjeu.
Le voilà qui débarque à Bartertown, ville stylée, plutôt bien pensée, avec une petite galerie de personnages aux rôles bien définis, remarquables au premier coup d'oeil.
Durant une demi-heure, on retrouve le schéma du second film, où Max agit par pur intérêt, où le réalisateur ne perd pas de temps, jusqu'au fameux combat du Thunderdome, un peu ringard (voir deux mecs se battre accrochés à des élastiques, moui), mais finalement assez jouissif.
Et c'est l'exil.
Et c'est parti pour le festival de grand n'importe quoi.
A partir de là, c'est simple : Max ne sert plus à rien. Il n'a plus aucun but. Et tout le film va en pâtir.
Là où dans le second, tout les actes de ce dernier étaient clairs, régis par un but qui conduit à une récompense, ici il fait tout gratuitement, et sans que l'on comprenne ce qu'il cherche par ses actes.
A quoi bon foutre le bordel à Bartertown de cette façon ?
Pourquoi sauver le nain ? (sans déconner, à quoi il sert une fois Blaster mort ? Pourquoi le garder en vie, Aunty ? Tu devrais regarder plus de films.)
Et le pire, c'est qu'il n'est pas le seul : Aunty, qui a décidé de le punir sévèrement, passe toute la fin du film à le poursuivre dans la course-poursuite la plus molle et enfantine de toute la série ( Exemple tout bête, on se retrouve avec le poncif du bad guy qui se retrouve en face d'un gros véhicule type camion : dans les précédents, il finissait en très mauvais état. Là, il finit sous sa voiture et fait un joli doigt d'honneur. (J'ai failli hurler "MADMAX, T'ES QU'UN PEDE!", mais je me suis souvenu qu'il était 2h du matin.) De plus, quand on se souvient du carnage que fut la course-poursuite finale de Mad Max 2, et la supériorité des bad guy du début à la fin, conférant à la scène une atmosphère oppressante vraiment réussie, et bah, on est dégoûtés, un peu. ) pour finalement l'attraper (Oui bon, il a fait le sacrifice le plus mathématiquement étrange de l'histoire (Je ne m'y connais pas en aviation, mais est-ce que 10-20 kilos font VRAIMENT une différence pour faire décoller un avion comme ça ? (Il fait monter un adolescent à sa place.)) eeet...
s'en aller. En souriant.
Doooonc l'antagoniste aussi est bidon. Comparé à Humungus et son gang, qui étaient CLAIREMENT montrés comme des fils de putes sans scrupules aux goûts étranges ("SMEGMA CRAZIES, TO THE LEFT.") dès le début du film, on est quand même pas mal déçus.
Ce qui nous fait un film où le protagoniste n'a ni cohérence, ni enjeu, ni réelle menace.
Bref, c'est presque un film d'auteur parisien sur des millionnaires qui chouinent. (Oui j'ai le droit de faire des attaques gratuites et de mauvaise foi, aussi.)