Si je peux dire une chose à propos de Mad Max Fury Road, c'est que j'ai pris mon pied à 300% du début à la fin. En particulier les 30 premières minutes, ou je suis littéralement resté bouche bée devant ce déchaînement de folie jubilatoire.
L'univers proposé, d'une cohérence parfaite, reste dans la lignée des précédents Mad Max, mais nettement plus fou, plus crasseux. Il fourmille de détails, véritables délices visuels, autant dans les décors, les véhicules que les personnages ultra charismatiques, leurs costumes et leur vocabulaire.
Georges Miller a vraiment réussi à faire ressentir le vide du désert, où rien n'a survécu à part quelques oasis où vit une population désespérée ayant depuis longtemps sombré dans la folie.
Le film ne tombe jamais dans le mélodrame ou dans les dialogues inutiles. Tout est dit avec les yeux de Furiosa et les grognements de Max.
Par exemple, j'avais peur d'une fin où ils se seraient embrassés et aurait repris le pouvoir ensembles. Mais non, rien de tout ça, Max repart, solitaire.
Par un regard, un geste ou une expression, on apprend sur les personnages tout au long du film. Plutôt subtil pour ce genre de film explosif, où une voix off ou des dialogues poussifs auraient tout gâché.
La photo est superbe, ocre le jour, bleue la nuit, sans jamais être trop esthétisée. Le passage dans la tempête de sable est réellement magnifique, avec l'image qui passe en niveau de gris le temps des éclairs.
La BO est à l'image du film : survitaminée. Les passages avec les tambours de guerre et la guitare électrique-lance flamme m'ont donné des frissons.
Ce film est pour moi un véritable coup de coeur. Il m'a vraiment mis une grosse, grosse claque et je pense déjà à retourner le voir. A ne pas louper.