Ah ! Enfin un excellent blockbuster ! Mad Max : Fury Road est réalisé par le metteur en scène visionnaire de la première trilogie Mad Max, à savoir George Miller. Du haut de ses 70 ans, nous pouvons clairement préciser que c'est sans nul doute un des plus grands réalisateurs pour avoir fait une quadrilogie qui restera à jamais dans l'histoire du cinéma. Car à présent, que vous ayez ou non vu ce nouvel opus, vous ne pouvez que le connaître. Avec d'excellentes notes comme 7.7 / 10 sur SensCritique ou encore 8.1 / 10 sur IMdB, 90 % sur Metascore et surtout le très impressionnant 97 % sur Rotten Tomatoes), le film rentrera à jamais dans l'histoire du cinéma en raflant six Oscars. Jamais plus on ne verra les blockbusters comme avant. Des films sans état d'âme qui ne vivent que pour l'argent amassé et ses suites probables commerciales. Maintenant, grâce à ce film d'une beauté sans égale, un blockbuster est un film qui redéfinit le code du grand spectacle et que le public adore, et même la presse.
Après deux visionnages en 3 jours de sortie, je me décide enfin à vous partager mon avis, chose que je fais rarement. Mais comme certains le savent, avec tout mon attachement pour ce film, j'étais obligé de vous le faire part.
L'avant Film
(Ma critique du film juste après cette petite présentation)
Il y a un an, je suis tombé par hasard sur la page d'AlloCiné du film "Mad Max : Fury Road". Après avoir lu le synopsis qui ne m'emballait pas (il n'y en avait pas vraiment un de conséquent à vrai dire) et aucune bande annonce, je n'attendais absolument rien de ce film. Mon entourage me certifiait pourtant que le film allait être génial et dément. Puis j'ai vu le premier trailer qui m'a ouvert les yeux face à la beauté des effets visuels, à la beauté qu'une bande annonce peut livrer. J'ai été totalement ébloui. Je suis donc allé dans mon magasin de films pour acheter les premiers Mad Max. N'ayant que le troisième sous le main, je le regardais avec plaisir. C'est un de mes films coup de cœur qui m'ont vraiment séduit. Mais Au delà du dôme du tonnerre était décrié comme le plus mauvais de la saga. J'ai bien vite compris que le troisième était le raté de la trilogie, assailli par les fans en colère. Un second visionnage m'a permis de découvrir les lenteurs du film. Mais j'étais quand même en pleine euphorie face au prochain opus de Mad Max qui allait sortir. Surtout quand j'ai appris que Tom Hardy et Charlize Theron étaient les principaux protagonistes. Quelle belle surprise de voir deux de mes acteurs préférés dans un film post apocalyptique ! La troisième bande annonce est arrivée et là je me l'ai repassée en boucle et en boucle... Et vint le jour fatidique, ce jeudi 14 mai où un homme se rendit dans un endroit obscur grouillant d'autres petits insectes pour voir la tuerie du siècle.
Quand tout s'effondre autour de lui...
Première minute : déjà dans le feu de l'action. George Miller mêle avec brio les dialogues de Max et quelques flash backs nous expliquant ce qui est advenu de notre belle planète. Puis les deux heures s'enchaînent à une vitesse folle et imperceptible. On croirait voyager dans le temps. Les deux heures s'écoulent comme une seconde et notre excitation, elle, dure pendant tout une nuit.
Mais, vraiment, que dire sur ce film ? A part que c'est le chef d'oeuvre de 2015 ?
Je commencerai par souligner la performance des acteurs. Si Max n'est vraiment exploité qu'à partir de la première demi-heure du film, Charlize Theron quant à elle est bien plus importante que n'importe quelle autre personne dans ce film. Tenace et incroyablement renfermée sur elle même, elle se méfie de tout le monde. Furiosa est magiquement interprétée, soulevant des questions importantes, comme le féminisme et les droits de la femme. Car Immortan Joe, lui, veut les femmes les plus belles,
les pondeuses
et il fera tout pour les récupérer. Entre amour et tyrannie, Immortan Joe, diaboliquement interprété par le premier ennemi de Max dans le premier film éponyme, est suffisamment convaincant pour être un vilain intéressant. Tom Hardy est incroyablement efficace dans son rôle, ses émotions traversent son regard et malgré ses peu nombreuses paroles et ses dialogues simplistes (le plus généralement), c'est sans nul doute un bad héro qui cherche un moyen de se racheter auprès des gens qu'il pourra sauver,
contrairement à sa famille morte dans Mad Max premier du nom.
On revoit alors des scènes ou des hallucinations qu'engendre le cerveau de Max, hanté par toutes les personnes qu'il n'a pas pu sauver, et qui
se creusent une place dans la matière noire de son cerveau.
Nicholas Hoult est lui aussi un personnage bien approfondi qui cherche juste à se faire reconnaître dans ce monde, dans cette désolation qui engloutit ses survivants. Il est obsédé par une mort héroïque, où son maître Immortan Joe le reconnaîtrait enfin comme méritant d'aller au Walhalla. George Miller en profite pour ressortir des croyances d'après mort, des gloires d'autre temps, et des cultures raffinées, exploitées à merveille qui prouve qu'une nouvelle civilisation est née des cendres de ce monde. Que ce soit les habits, le langage ou les voitures, tout est une culture, chaque petit quelque chose est un bout de ce que pourrait devenir notre belle civilisation après que nous l'aurions détruite comme les sauvages que nous sommes. Comme le dit si bien Maître Gustave dans The Grand Budapest Hotel,
Il reste encore une vague lueur d'espoir dans cet abattoir barbare
connu autrefois sous le nom d'humanité.
Cet espoir, c'est Furiosa, Max et les Wives, aussi magnifiques et talentueuses chacune ! Même si ma préférence se porte sur Splendide et la sublime femme aux cheveux blancs comme de la neige tissée dans du velours parfumé... Chacun a un rôle à leur taille, et bien qu'au final on ne les voit qu'une vingtaine de minutes au total, j'ai été époustouflé par leur rôle et la puissance qui se dégage de leurs dialogues.
My world is fire...and blood
La réalisation est vraiment impeccable, que ce soit les effets visuels impressionnants ou les décors et les costumes. Les courses poursuites haletantes, les voitures toutes plus déjantées les unes des autres, ou encore les Warboys totalement magnifiques dans leur style, avec leur peinture de guerre et leur croyance, George Miller signe quelque chose de monstrueux que je n'avais jamais vu avant. C'est vraiment énorme et jamais rien n'égalera cette splendeur. Les scènes d'action sont impeccables, les plans s'enchaînent à un rythme effréné tout en gardant une mise en scène impressionnante, chaque plan mérite un Oscar, tout le film est comme ça, un déluge de feu et d'action épique qui vous transpose dans un autre âge, qui vous fait réaliser que le cinéma est plus qu'un art ! Les bolides de course s'affrontent, se fracassent.
Soyez témoins
Des coups de fusils, des voitures qui sautent dans tout les sens... Mais la plus grande prouesse visuelle reste sans nul doute ses décors. Des adultes de la taille d'un enfant, des adultes qui parlent comme des enfants de 5 ans, des enfants déjà considérés comme des guerriers, Wasteland fait d'un grand canyon où une gigantesque fontaine vient abreuver la population faible et presque morte. Les os sont visibles, les enfants sont fins, des hommes ont des membres en moins. Mais la scène de la tempête reste ma préférée. Réalisée à la perfection avec une musique parfaite, elle m'a entraînée plus d'un frisson d'extase. Les éclaboussements de couleur, les feux d'artifice, des nomades qui boivent le thé et surtout un aveugle qui tire dans tous les sens et qui hurle
CHANTEZ MES AMIS CHANTEZ
C'est épique et sublime, un vrai chef d'oeuvre. Et puis, pour finir, ce guitariste qui joue du rock et qui sert aussi de musique du film, qui crache des flammes avec sa guitare. On le voit souvent, et à chaque fois, ça provoque en moi un pur sentiment de jouissance infinie. Même si sa présence ne vient pas bouleverser le film, il n'empêche que c'est un point assez amusant. L'ambiance dégagée du film est haletante et brillante. Les scènes d'action s'enchaînent à une vitesse folle et dure chacune 30 minutes. 30 minutes de pure folie et de pur délire. Le répit du film, se situant vers les 3/4 du film, est un de mes passages préférés. Tout ce qui est dit, fait, et pensé me donne des frissons.
The futur is near
Junkie XL livre une bande originale époustouflante et qui accompagne le film avec brio. Les thèmes "Escape", "Survive", "Immortan's Citadel", "The Storm is Coming" ou encore le génial "Brothers in Arm" complètent une OST bien chargée de musiques épiques et sublimes.
Mad Max V : Furiosa est devenu ma plus grosse attente globale des prochaines années, en espérant que Miller fasse aussi bien !
La deuxième plus grande claque de ma vie.
Le film parle de sujets importants aux yeus de tous, comme ce que nous faisons de la Terre, nos croyances mais aussi les droits de la femme. George Miller livre un blockbuster exemplaire bondé de scènes affolantes et grandioses qui font tressaillir de plaisir le public.