Choc visuel et technique, "mad max fury road" est un déluge d'actions, de bruit et de fureur filmé dans des décors grandioses. A la fois en en faisant l'héritier survitaminé de mad max 2 et d'un univers graphique démentiellement contemporain que ne renieraient pas les auteurs des clips de Marylin Manson, George Miller a eu l'intelligence de coller à son époque, sur tous les plans, pour accoucher de ce Blockbuster énorme et baroque porté par un script ramassé et moins simpliste qu'il en a l'air. En effet, derrière le sable et le sang, sont abordés les thèmes de l'eau, de l'esclavage, de la guerre et de la femme dans ce qu'il reste de cette société post apocalyptique. Derrière les formidables scènes d'action qui ont fait "blanchir les tempes de ses précédents films autant que les miennes", Mad max fury road est aussi un film dans lequel les femmes incarnent l'espoir (si assurer sa descendance dans cet Enfer est une chance...). Et plus que tout, merci à Tom Hardy, idéal dans le rôle de max en taiseux nihiliste et surtout à Charlize Théron en Impérator Furiosa qui ont réussi à apporter de l'émotion dans un film magnifiquement clippé qui se suffisait à lui même.
Un deuxième visionnage m'a permis de constater le coté ultra moderne du film, son coté opéra rock'n roll décadent (joueur de guitare "lance flammes", batteurs en chorale," voltigeurs perchistes" masqués façon Slipknot...), bande son excellente, couleurs et éclairages magnifiques (notamment l'ocre et le bleu parfois dans le même plan), les focus nombreux sur Immortman joe, la personnalité déjantée de ses lieutenants "mange personne" et que dire du dément "Seigneur du moulin à balles" transformé dans une ultime image en "Thémis machine gun"....Je n'avais pas autant vibré au cinéma depuis "The raid 2".