Ça déchire sec. Attention, lunettes 3D sur le nez, préparez-vous à vous en prendre une sévère.
Niveau divertissement, Mad Max ne démérite pas de son ambition première. Brillament mis en scène, le film nous scotche au siège.
L'esthétique kitsh se mêle parfaitement au délire de cascades et d'explosions jubilatoires.
A la sortie de la salle on ne se dit que ce mot là : JU.BI.LA.TOI.RE.
La 3D met à merveille en relief ces effets spéciaux déments qui font plaisir dans le sens où on les sait et les voit comme physiques. Ici ça ne dégueule jamais de numérique, celui-ci réduit à son minimum. Et ça ça fait du bien.
George Miller ressucite sa saga, ou plutôt la fait enfin naître. L'ouverture à elle seule vaut le détour. Angoissant, superbement filmé le monde dystopique de Mad Max, seule esquissé et jamais abouti ou achevé dans les précédents épisodes trouve enfin ici une profondeur, grâce à la création d'un véritable univers. Richissime d'imagination et d'ingéniosité, le film recèle de trouvailles quelles soient au niveau des véhicules, des armes, au costumes ou encore aux personnages eux-même. Mais même si Mad Max a enfin un film à sa hauteur, c'est finallement sans Max.
Tom Hardy est là c'est vrai, mais physiquement. Max est devenu un boeuf. Regard creux, trois lignes de dialogue en tout, voix exagérée dans les bas, Hardy peine à remplacer Mel Gibson qui au moins mettait une vraie résonnance à son personnage. Le film aurait plutôt du s'appeler "Mad Furiosa". En effet c'est Charlize Theron qui bouffe l'écran non pas par son jeu, qui ma foi reste tout de même bon (on est content de voir une actrice si glamour se pencher sur un rôle aussi sombre et sale), mais pour la présence de son personnage dans l'intrigue. Les femmes en générale prennent ici une place on ne peut plus importante. Alors même qu'on se croit soudainement dans un film de Robert Rodriguez (de jolies filles en robes de mariées et au tétons qui pointent s'arrosent le corps avec un tuyau d'arrosage), le film vire quasi au grave. Les femmes envahissent l'intrigue (plaisant mais absolument pas envisagé !)
Cette dernièreb originale et réussie mêle, d'une façon tellement particulière, le drôle et le grave, le parodique et le sérieux, la violence et le délicat, le mysticisme au bourrinage, qui à parfois, et c'est le gros reproche à faire au film, verser dans un sentimentalisme mal venu et dans une philosophie finale de bas étage...
La réflexion sur l'espoir, c'etait loin d'être nécessaire.
Mais au final le film donne enfin une vraie portée au monde de Mad Max, sans pour autant réussir a nous scotcher et nous angoisser totalement.

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le 16 mai 2015

Critique lue 231 fois

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Charles Dubois

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