Ce thriller post-apo prouve que l'on peut, avec un scénario des plus sommaires, retourner, bouleverser, scotcher, happer pendant près de deux heures le public, accroché à son siège et virevoltant au rythme des bolides. A des années lumière de Fast & Furious, la course-poursuite qui fait l'office de seul fil narratif, est à tel point sublimée par la caméra que l'on ne recherche rien d'autre que la grandiloquence du film: bande son intra-diégétique, décors superbes (car réels!) bolides surpassant les lois de la physique, et acteurs formidables, tout dans ce film tutoie la perfection esthétique. Le tout livre également (et paradoxalement) de très nobles messages d'espoir, avec la petite note écolo au milieu du formidable chaos qui règne du début à la fin. Les panoramas en plans très larges font du chaos, du néant des dunes de sables illimitées une sorte d'océan un peu curieux mais admirable, jouant de fait sur la dialectique de l'attraction-répulsion, qui donne au film toute sa puissance poétique. Enfin, la place aux femmes, dans cet enchaînements de combats effrénés, occupe, pour une fois, un rôle majeur, voire clé. A voir au cinéma, ou sur un grand écran.