Madame Miniver par Ciné Water
Je suis tombé dessus par hasard, par le joyeux temps d'automne d'aujourd'hui.
Son réalisateur, William Wyler n'était pas inconnu à mes yeux (Ben Hur, Vacances Romaines) mais le nom de Mrs Miniver ne m'évoquait rien.
L'histoire se passe en 42, date de sortie de ce film propagandiste. Les premières minutes m'ont terriblement ennuyées, la façon dont ce couple vit de manière on ne peut plus culcul. Ces premières minutes furent également assez écoeurantes, l'Angleterre où tout va bien, où l'on dépense plus que ce l'on a, où l'on vit heureux avec ses crédits.
Puis d'un coup la guerre éclate, le jeune fils part à l'armée et le père participe de son côté à l'effort de guerre notamment lors du rapatriement des soldats à Dunkerque. Et c'est là que cela devient intéressant, sans être un récit de guerre, on ne voit pas de scènes de batailles mais plutôt la vie des habitants d'un petit village anglais.
On suit l'histoire de cette petite famille parfaite mais on ne peut plus attachante. L'épouse tout d'abord, le film porte tout de même son nom représente la femme au foyer parfaite mais on y retrouve des choses totalement en dehors avec les convenances de l'époque, qui plus est pour un film ayant le but de remonter le moral des habitants. Notamment le peu d'âge séparant le fils de la mère et leur relation sans pour autant aller dans le malsain.
Une scène que j'ai trouvée fort touchante sans qu'elle en fasse trop dans le pathos, bien gérée, fut celle de la remise du prix de la rose.
On peut y noter la présence de Henry Travers dans le rôle du chef de gare, jardinier à ses heures qui crée la rose Miniver, rôle qui lui va aussi bien que celui de l'ange dans La vie est belle de Frank Capra avec James Stewart.
Et surtout celle de Dame May Whitty, dont j'avoue avoir oublié le nom mais qui joue le rôle de Miss Froy, la vieille dame dans Une femme disparait d'Alfred Hitchcock.
Un film surprenant pour l'époque, qui vaut la peine d'être vu.
Pour l'anecdote, Roosevelt utilisa le discours de fin, celui du pasteur, sur des tracts parachutés en Europe occupée (cf Wikipedia)