Joute.

Une frontière invisible sépare l'homme et la femme sur la ligne de l'égalité. Une femme adultère qui trouve son mari dans les bras d'une autre, tente d'assassiner le père de ses trois enfants. Le fait divers lu au petit matin par un couple dont les deux membres se trouvent dans la justice fait démarrer la journée par un débat. Il fait monter le féminisme de l’épouse qui s’insurge de l'injustice que connaît la femme. Pour la population qu'un homme trompe sa femme il n'y a rien de plus normal, l'acceptation n'est pas la même si l'inverse se produit. De cette situation va découler, non seulement un affrontement au palais de justice entre le couple, mais aussi dans leur vie privée. La mise en place ne laisse aucun doute sur la confrontation que va engendrer les positions de l'un et de l'autre. Il devrait découler de tout ça une comédie, mais rien ne fonctionne. Le rythme est là, le sujet aussi et les acteurs jouent comme le demande un tel film, seulement rien ne prend. Il devrait y avoir un vrai échange entre les deux. On attend des piques à chaque phrase, pour avoir une vraie joute verbale entre ces deux-là. Une joute qui viendraient tout remettre en cause de la place de la femme et des mœurs qu'elle est censée avoir. Malheureusement ce que propose Cukor est bien maigrelet. On s'agite, ça parle encore et encore sur la place de la femme dans la société, mais toute cette débauche d’énergie ne change rien. On en vient rapidement à regarder sa montre, et c'est le soulagement quand le mot fin apparaît sur l'écran.