"Made in France", c'est d'abord l'histoire d'une effroyable coïncidence et d'un bien malheureux hasard.
En effet, ce film retraçant le parcours d'un journaliste infiltré au sein d'une cellule pro-jihad s'apprêtant à réaliser un attentat de grande ampleur devait sortir le 18 décembre, soit 5 jours après les attentats qui frappèrent Paris.
Les similitudes qui peuvent exister entre le film est la réalité font parfois froid dans le dos. Difficile de ne pas essayer de rapprocher les profils des personnages à ceux des terroristes qui furent largement diffuser par les médias de nombreuses semaines après l'horreur.
Pourtant c'est peut-être là que le film prend tout son sens, en s'éloignant de la réalité et du factuel et en mettant l'accent sur la psychologie des personnages. Il s'agit là moins d'une histoire de terrorisme que d'une histoire d'hommes se retrouvant (pour certains malgré eux) pris dans un engrenage qui parfois les dépassera. L'horreur et la violence sont minimisés ici, c'est tant mieux. Au contraire, on se sent captifs des sentiments ressentis par les personnages qui sont paradoxalement très humains dans ce film.