Je n’en savais pas beaucoup sur ce fameux Mademoiselle avant d’aller le voir et j’ai apprécié me faire surprendre et me laisser entraîner par son récit. J’ai aimé ses faux semblants, ses jeux de dupes, ses retournements et cette manipulation.
Esthétiquement rien n'est à redire, les décors participent grandement au récit. Les lieux ont leur importance dans ce film en trois actes à l’atmosphère et même aux atmosphères différentes. Tout dans le film participe d’un grand puzzle où chaque personne du trio est une pièce clé et peut changer le rendu final. Le diable se cache dans les détails et c’est encore vrai ici.
La tension du film tient à son côté thriller mais également à sa dimension sensuelle et même sexuelle. Un dimension qui prend de plus en plus d’importance au fil du récit. On pourra s'étonner d'une interdiction au moins de 12 ans seulement.
Les deux personnages féminins ont de quoi rivaliser avec les personnages masculins de l’histoire. Elles oscillent entre asservissement, manipulation et désirs. Désirs qui sont donc pluriels et qui évoluent au court du film.
Mademoiselle est résumé très justement par Park Chan-Wook :
C’est un thriller, une histoire d’arnaqueurs, un drame ponctué de
rebondissements surprenants et plus que tout, une histoire d’amour.
Mademoiselle c’est beau, c’est grand. C’est même majestueux et somptueux et d’une maîtrise certaine. S’il fallait un seul mot pour décrire Mademoiselle je dirais que c’est un film envoûtant.