Le dernier long-métrage réalisé par Kinuyo Tanaka, et le seul en couleurs, nous transporte dans le Japon féodal, au temps de la persécution des chrétiens (fin du XVIe siècle). L'histoire est limpide, mélodramatique ma non troppo, féministe aussi, et extrêmement bien mise en scène et interprétée même s'il est évident que le film aurait pu devenir une saga encore plus éblouissante, avec davantage de moyens et au moins une heure de plus. Tel quel, il s'agit tout de même d'un superbe accomplissement, qui fait regretter que Tanaka n'ait pas dirigé quelques films de plus. Mademoiselle Ogin, où le thé a un goût amer, n'a certes pas la somptuosité d'un Mizoguchi ou la virtuosité d'un Kurosawa mais cela reste du nanan pour les amateurs de cinéma japonais.