Les films arborant l'univers de zombies sous un jour post-apocalypique, voillà qui est devenu monnaie courante de nos jours. Des œuvres de George Romero en passant plus fréquemment par la vague Walking Dead, nous pensions avoir tout vu … Jusqu'à ce qu'arrive Maggie. Avant tout il est important de signaler le parti pris du réalisateur, Henry Hobson, qui tente ici de donner une vision nouvelle à ce genre dont les procédés ont été utilisés jusqu'à épuisement.
Maggie fonctionne un peu à la manière d'un film d'auteur ; l'objectif ici étant de jouer sur la sensibilité du spectateur pour tenter de l'émouvoir. Le rythme se fait donc très lent (trop ?) et le réalisateur prend le temps d'instaurer une relation qui unit un père désarçonné, Arnold Schwarzenegger (pris à contre-emploi, mais qui ne l'empêche pas de se montrer relativement convaincant) à sa fille, Abigail Breslin, promise à un destin funeste. Le ton est donné assez rapidement, mais le film prend tout son sens lorsqu'il s'agit de montrer comment cette tragédie aura lieu.
Toutefois, Maggie ne fait que survoler son sujet et ne s'avère pas suffisamment crédible pour toucher le spectateur jusqu'au dénouement. Malgré une belle photographie et quelques séquences particulièrement réussies, ce n'est malheureusement pas assez pour faire valoir la volonté qu'a le réalisateur de hisser le genre vers de nouveaux horizons. Reste néanmoins un essai louable, au potentiel modéré qui, on l'espère, saura inspirer de nouveaux auteurs/réalisateurs !