Une étrange peste se transmettant par morsure et qui transforme ses victimes en enragés avant de mourir douloureusement a décimé la plupart des gens aux Etats-Unis, pays désormais affamé et en ruines. Submergés par les infectés, on les parque en quarantaine en attendant leur fin. Le père d’une adolescente contaminée décide de la garder dans la ferme familiale pour qu’elle termine ses jours dans l’accompagnement d’une paix relative. Près de son père et de sa belle-mère, on vit l’agonie angoissante et désespérée de Marguerite dans une ambiance de sombre intimité, d’inéluctable dégradation et de certitude terrible de devoir être euthanasiée bientôt par les seuls qui en auront le courage, ou pas.
Au-delà du thème de l’horreur-catastrophe, on a surtout un film humain, sentimental, fatalement dramatique, de gens ordinaires forcés au désespoir, à la mort, à la grandeur et à l’amour. L’interprétation sans doute la plus sinistre d’un étonnant Arnold Schwarzenegger qui se révèle bouleversant dans ce rôle.