Force est de constater que les gens aiment à critiquer, plus qu'à apprécier. Mais, un peu par lâcheté, un peu par habitude, ils essaient de penser l'inverse, qu'ils apprécient - ou non. Ils se lèvent à peine de leur siège qu'ils échangent des "c'était bien", parfois sertis de points d'interrogation.
Apprécier, est un travail, mais un travail sur soi. Qui prend souvent du temps. C'est un travail qui demande de dépendre d'autrui, et c'est surement terrifiant comme idée.
Mais bordel.
Combien de narcissisme il faut pour dire que "c'était pas assez drôle" et que "il y avait pas assez d'action" et que "ouin j'veux ma maman". C'est censé être drôle et bien cadré d'être parent.e, d'être amoureux.se, de tromper et se tromper ?
Bref, un film un peu perdu dans les époques, les styles, les critiques, mais au rythme d'une rare simplicité, et pourtant d'une grande précision. Appréciable aussi la richesse des éléments transversaux : extrait de débat, histoire du livre, etc. qui ne sont pas simplement des prétextes, mais qui ont une réelle existence, ce qui confère un réalisme intelligent, riche.
Bref, loin d'être très comique dans l'ensemble, ce film se dispensera des termes comme "léger" ou "qui rend heureux", mais il fera beaucoup plus élégant.