Dancing with the guys

Au départ, tout est parti d'une vanne. Chaque année à Noël, on se fait des tas de cadeaux en famille. Et chaque année, je m'amuse à offrir un cadeau "comique" à mon petit frère. On a déjà eu pas mal de fous rires avec cette "tradition", et même si ça devient difficile de faire encore dans l'originalité après tout ce temps, il m'arrive encore de tomber sur des cadeaux qui font largement l'affaire! Le cadeau du Noël dernier était donc le Blu-Ray de Magic Mike. Pour aller encore plus loin dans le délire, on s'est mis en tête de le regarder, histoire de déconner le temps d'une soirée. Et ce qui était au départ prévu comme un prétexte de déconne s'est finalement mué en bonne séance cinématographique!

Le fait que ce soit réalisé par Steven Soderbergh m'avait déjà mis la puce à l'oreille, mais comme le bougre est capable du meilleur comme du pire, ce n'était pas forcément un facteur de qualité. La grande force de Magic Mike, c'est de présenter le milieu du spectacle de manière intéressante. Le réalisateur s'attarde longuement sur l'envers du décor plutôt que sur ses danses exotiques. C'est une véritable histoire qui est racontée dans ce film, pas seulement un prétexte pour attirer les spectatrices demandeuses de corps musclés. On s'intéresse fortement aux personnages, et le tout est montré sans baisse de rythme, à travers différentes étapes clés (la rencontre, le début de la gloire, les tensions, la drogue, etc...).

C'est bien filmé, bien éclairé, bien rythmé et bien interprété. Les acteurs principaux font tous le boulot, mais il y en a quand même un qui étonne plus que les autres: Matthew McConaughey, qui nous offre un spectacle de haut vol avec son interprétation décalée, entre mimiques forcées et cabotinage délirant mais jamais lassant!

Je pensais me retrouver face à un simple film de chippendales, et au final, je me suis retrouvé devant un portrait intéressant d'un monde du spectacle qui ne m'est pas forcément connu. Et je dois dire que je suis maintenant très curieux à l'idée de voir la suite, sortie 3 ans plus tard.