Quand la passion anime

Trois femmes, âgées entre 19 ans et la trentaine, sont à des carrefours de leurs vies personnes et/ou professionnelles, et semblent être dans une impasse. Afin de se changer les idées, alors qu'elle ne se connaissent pas, elles décident d'aller visiter la maison qui a donné l'inspiration à un endroit majeur de l'anime Dorémi : leur rencontre autour de l'amour de la série vont les amener à devenir amies, et à faire un road trip à travers le pays.

Anime majeur entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, Magical Dorémi pourrait être comparé, avec des gros traits, à une version enfantine de Sailor Moon. Je n'ai jamais vu ce dessin animé, sauf peut-être des morceaux quand ça passait sur France 5, mais j'ai quand même découvert ce film, qui ne nécessite pas de connaitre l'univers ni les personnages, à part quelques apparitions clin d'oeil, mais par ce qu'il raconte. A savoir qu'être fan ne signifie pas de vivre dans son coin, que ça aide à l'ouverture, voire même à son développement, loin du versant inverse qui serait être otaku. Car ces jeunes femmes ont toujours sur elles un bijou, une perle, que portent les personnages dans la série, et c'est pour elles comme un talisman, ce que je trouve être une belle idée.

Je suis même surpris de la dureté de certains sujets, notamment celle qui aspire à être professeure qui a un conflit avec son père qui a abandonné sa famille à sa naissance et qu'elle croisera par hasard dans une chambre d’hôpital alors qu'il a un cancer ou la conviction de la personne la plus âgée à promouvoir le commerce équitable face au capitalisme. Mais ce qui lie ces personnes est l'amour qu'elles ont depuis toujours pour Magical Dorémi, même si c'est un souvenir lointain, et cela donne un film assez étonnant, loin du fan-service auquel on aurait pu s'attendre et qui met en avant les fans sous un jour positif.