Film "choral" sur ce passé qui finit toujours par nous rattraper, Magnolia nous fera suivre l'étrange journée de personnages aux destins croisés, débouchant sur un événement d'envergure...
Paul Thomas Anderson est un virtuose, et la manière dont il a monté son film parvient - à quelques exceptions près - à nous scotcher devant ce drame pendant un peu plus de trois heures. Un drame du deuil, de la maladie, de la toxicomanie, de la cupidité, et de tout un tas de nos problèmes existentiels qui se joueront au travers de rapports filiaux (la plupart du temps) assez terribles, comme d'un scénario d'une intelligence et d'une originalité rares.
La musique a beau être omniprésente, elle n'encombre pas tant les choix sont bons, avec entre autres l'émouvant Wise Up d'Aimee Mann. Tom Cruise nous étonne à contre-emploi, Julianne Moore nous bouleverse, tout comme William H. Macy, mais mon coup de coeur ira pour la belle et torturée Melora Walters qui nous gratifie d'un dernier plan à en pleurer de bonheur.
Les émotions se succèdent tout au long de Magnolia tant ce long-métrage dégage une grande humanité, une grande sensibilité. Quoique Paul Thomas Anderson semble bien mystérieux quant au message qu'il a voulu faire passer. Ceci dit, revoir Magnolia restera toujours pour moi une grande expérience.