Accidenté et se faisant passé pour moribond, un patron tyrannique confie à son cousin Achille (Michel Serrault) la direction de l'usine. Ainsi donc les crocodiles en question dans le titre seraient, à l'instar du chef d'entreprise odieux joué par Francis Blanche ou deux de ses cadres larbins, ambitieux et malfaisants, des capitalistes prédateurs? C'est ce qu'on apprend au cours de cette comédie pas drôle parce que le réalisateur n'est pas à la hauteur.
Au début du film, on n'y voit qu'un nanar de plus; puis la comédie prend un tour satirique (médiocre) lorsque le péquenot Achille se montre un patron social et bienveillant grâce auquel l'usine marche mieux que jamais. Voilà le coeur du sujet, avec ses personnages et son scénario crétins (au passage, précisons que Jean Poiret, bien placé au générique, n'a qu'un petit rôle de complaisance, pas même utile) que Jacques Poitrenaud met en scène dans une réalisation foutraque, incapable d'emballer correctement, malgré la thématique du film, les deux ou trois bonnes idées du film. Pendant que ses partenaires cabotinent, Michel Serrault fait plutôt le clown que le candide. Bien dommage.