J'ai découvert "Mais vous êtes fous" il y a quelques semaines, lors d'une avant-première première en présence de la réalisatrice Audrey Diwan et de l'actrice Céline Sallette. Passionnée par les films basés sur une histoire vraie, je m'attendais à quelque chose de puissant émotionnellement. J'ai été... décue.
Le pitch : un papa cocaïnomane empoisonne sa fille et sa famille malgré lui
Pio Marmaï campe ici Roman, papa aimant de deux jolies petites filles et mari passionné de Camille. Chaque soir, il récupère ses enfants à l'école, leur fait à manger, joue avec elle en attendant que Camille rentre d'un travail aussi exténuant qu'ennuyeux. Un soir, l'équilibre de la jolie petite famille vrille : une de leur fille est prise de convulsions, entre la vie et la mort. A l'hopital, le verdict est sans appel, l'accident est dû à la cocaïne retrouvée dans son sang.
Où est l'émotion ?
Il est toujours compliqué de parler d'émotion, tant la façon de recevoir un film est propre à chacun. Sensible comme je suis, je m'attendais à être bouleversée par cette histoire qui l'était sur le papier. Et puis non. Pio Marmaï sauve clairement le long métrage par son talent et sa sincérité. On suit la vie d'une famille déchirée, qui explose, où la confiance est sérieusement ébranlée, où les avis des beaux-parents, des amis propagent le doute et la méfiance dans l'esprit de Camille. On suit un Pio fragile mais motivé comme jamais à regagner la confiance de sa femme. Il est humilié dans cette bataille judiciaire où tout l'accuse d'avoir empoisonné ses mômes et sa moitié. Je n'ai pas trouvé que le film retranscrive de façon puissante et intéressante toute cette violence et bouleversement dans la vie de cette famille. Les scènes s'enchaînent, parfois brutalement coupées comme si on s'était dit "oh non, celle-là tiens on l'enlève". Certaines scènes sont en trop et ne font que rallonger le film, on perd le fil et on déconnecte un peu. C'est dommage !