Donc Major Dundee était en tête de toutes mes envies. Je le récupère chez l'ami Torpy. Tout va bien dans ma vie.
En fait, il se trouve que je l'avais déjà vu. Et il y a peu en plus. Ça y est, le diagnostique est officiel, j'ai Alzheimer. Tout va bien dans ma vie.
Pendant que je suis debout (ce qui ne devrait pas durer longtemps, vu mon état avancé de décrépitude), autant parler rapidos du film.
Peckinpah, ce souillon qui ne respecte rien, prend les grands thèmes du western, fout ça dans une grande marmite, remue bien, fait cuire longtemps, attention ça commence à coller au fond, miam, c'est là que ça devient bon.
On a de la guerre de Sécession (du bleu contre du gris), la question noire, des Indiens renégats, des Mexicains et même l'armée de Napoléon III qui était en vacances dans la région.
La cohorte de bric et de broc officieuse (voir illégale), montée à la va-vite par le major Dundee pour partir à la poursuite du sanguinaire Apache, permet habilement de faire passer l'ensemble hétéroclite (éclectique si on est gentil).
Parce que bon, on est pas loin du burrito là. En d'autres termes, c'est chargé. Une subtilité dans le scénario, et hop tout de suite ça allège le film.
Le casting est riche, comme le reste : Charlton «je me fous torse poil dans tous mes films» Heston, Richard Harris, James Coburn, le Fordien Ben Johnson et mon chouchou Warren Oates.