Il manque quelque chose à ce film. Un je ne sais quoi d'indéfinissable... Le budget n'est pas une excuse.
Peut être ce qui manque à l'écrasante majorité des cinéastes dit "de genre" (stupide appélation, mais je ne suis pas là pour en débattre), c'est-à-dire un manque flagrant de couilles pour dépasser le matériel original.
Parce qu'en soi, cela ne pouvait pas être une mauvaise idée. Des prisonniers bariolés qui découvrent un bouquin étrange et qui essaient de le comprendre, poussés par l'espoir de s'échapper. Avec une très sympathique conclusion. Mais le scénario ne suffit pas pour un long métrage, alors on étire avec des scènes humouristiques, qui décalent un film. C'est sympa, si seulement cela avait apporté quelque chose au film.
Et puis (c'est la raison pour laquelle j'ai parlé "d'audace" précédemment), je ne comprends pour quelle raison les auteurs de ces films ne vont pas plus loin. Pour quelle raison n'ont-ils pas essayé de déboîter les murs autour d'eux par exemple ? Pour quelle raison zapper les matons, ils n'ont rien àa dire ? N'y avait-il pas matière par rapport aux autres cellules ? Le long discours du bibliothécaire était-il nécessaire ? Un type se fait littéralement broyé, et les matons croient vraiment à cette histoire de chute du lit ?
Les auteurs se sont-ils rendus compte de l'incohérence de la fin par rapport à la scène d'intro (On voit l'ancien détenu franchir la porte du mur alors qu'en fait ce qui lui arrive lui arrive dans la cellule - possible que ce soit une illusion entretenue par les auteurs, cela dit) ?
Non vraiment, je n'ai pas eu peur, ni ait été impressioné par l'ambiance. Il ne suffit pas de mettre une référence pour faire du Lovecraft.
PS: Je serais curieux d'écouter les comentaires de Valette et les fameux "problèmes du z". Et je me demande, par la même occasion, ce qu'aurait pensé Fulci des atermoiements de la "nouvelle vague de genre" française, lui qui devait faire face aux mêmes difficultés (en plus d'une santé défaillante), mais avec un résultat de référence, au jour d'aujourd'hui.