112eme film de l'année 2021 et découverte du nouveau métrage de James Wan qui revient à ces premiers amours, le cinéma horrifique et son retour est pour le moins horrifique mais pas dans le bon sens du terme.
On suit l'histoire de Madison Mitchell dont la vie est perturbée lorsque de terribles visions viennent la hanter. Quelle est cette créature malveillante qui la poursuit et commet ces choses atroces ?
Disons le clairement, il est parti en cacahuète sévère. C'est fou tellement c'est dément.
Commençons par le positif, Wan s'évertue durant l'ensemble du métrage à soigner sa photographie avec des plans très stylisés jonglant habilement entre ombres et lumières mettant en valeur son sens du cadrage et de sa composition des plans.
Les séquences s'enchainant avec une machinerie très poussé, que ce soit des traveling, traveling compensé, plan débullé, plan tournant autour d'un axe, des SFX très recherchés surtout dans la premières parties pour à chaque fois chercher des plans "wahoo". James Wan gérant aussi plutôt bien les scènes d'action, c'est un plus à prendre en compte.
Au niveau de la BO (mais aussi des du mixage et bruitage), c'est très présent et identifiable contrairement au travail d'accompagnement limite inaudible des autres compositions des productions du milieu. Je dirais même que parfois il en fait beaucoup trop pour compenser peut être un problème à l'image ou surtout dans le récit...
Car le cœur du problème de ce film, c'est n'est pas la forme, plutôt bien maitrisé dans l'ensemble (hormis le climax) mais le fond avec une histoire qui part du nanar puissance 1000 à la fin mais qui ne partait déjà pas très bien au début.
Mais qu'est ce qu'il lui est passé par la tête pour pondre cela?!! D'une, cela ne fait jamais peur malgré le gore et autres images graphiques visibles à l'écran, de deux, cela ne tient ABSOLUMENT PAS LA ROUTE, l'auteur tentant de se raccrocher aux branches tant bien que mal sans succès et de trois, c'est tellement ridicule que cela en est comique.
Pourtant, Wan avait construit sa réputation sur son savoir faire de mettre en image des histoires le plus souvent originales mais ici, c'est pas possible. Le rythme n'est pas bon, la cohérence, la vraisemblance, les twists, rien ne va.
La suspension consentie d'incrédulité vole en éclat assez rapidement sans jamais revenir, le spectateur que je suis étant choqué à quel point cela s'enfonce dans le nawak digne d'un Evil Dead au niveau de la forme ou mieux un vieux truc de série B, non, de série Z que l'on louait en cachette aux vidéoclubs (référence de vieux, je sais).
Franchement, qui a pu validé cela? Il a probablement fait un burn-out avec toute la pression qui a accumulé en faisant ses blockbusters et en faisant de la psychologie de comptoire, je dirais que la partie grillée de ce cerveau fatigué est représenté à l'image par son "monstre" parasite^^.
Bref, en tout cas, cela se voit qu'il a fait ce qu'il voulait et qu'il a mis du cœur à l'ouvrage mais pour moi c'est un non merci poli.
Les personnages étant quant à eux sans vraiment de reliefs et assez caricaturaux car peu développés. Le casting alternant entre le correct et le légèrement surjoué.
Au final, c'est un film de série Z avec un histoire nanardesque et un jeu d'acteur moyen mais avec un savoir faire AAA qui peut se laisser voir au second degré lors d'un temps entre potes.
Seulement pour se taper des barres ou constater l'énorme sortie de route du chouchou du public.
Visionnage au cinéma facultatif selon moi.