Le scénario de Malpertuis, tiré de l'oeuvre culte de Jean Ray, est impossible à résumer. Le film se déroule dans une grande demeure hantée, où vivent des dieux de l'Olympe réincarnés en mortels (hum) mais aussi dans les rues d'une ville flamande indéterminée (images de Gand, Bruges et Ostende). Cette co-production internationale valut bien des déboires à Kümel, à commencer par sa présentation à Cannes dans un montage qui n'était pas le sien. Une version plus conforme est sortie ensuite redonnant au film sa véritable identité, plus surréaliste que fantastique, certaines scènes évoquant la peinture symboliste et très directement James Ensor. Moins réussi que Les lèvres rouges, Malpertuis surprend par son aspect kitsch et parfois grotesque. Il n'en reste pas moins une véritable curiosité avec une interprétation inégale : Matthieu Carrière, Michel Bouquet, Susan Hampshire (un triple rôle), Orson Welles et même Sylvie Vartan.