Un film belge avec Orson Welles? Oui, je dois avoir ça en rayon... C’est en 1972 que sera adapté ce célèbre roman de Jean Ray. Le réalisateur Harry Kümel, auquel on doit le film de vampires Les Lèvres Rouges, nous livre une oeuvre qui baigne dans le surréalisme. Chaque séquence, chaque plan en semble imprégné.
L’histoire est celle du jeune marin Yann, qui est de retour à Anvers. Suite à une bagarre dans un bar pour matelots, il se réveille dans l’immense demeure familiale nommée “Malpertuis”. Son oncle Cassave (interprêté par Orson Welles), qui est mourant, rassemble ses héritiers et leur déclare que sa gigantesque fortune ne leur sera accordée qu’à une seule condition : que ceux-ci ne quittent jamais Malpertuis jusqu’à leur propre mort.
L’enfermement, la folie et la mort comptent parmi les thèmes abordés dans ce film. Les différents personnages de la maisonnée ont tous leur travers et leurs vices, et leur emprisonnement ne fait que renforcer ceux-ci. Visuellement, on décèle de nombreuses références aux peintures surréalistes, ainsi qu’à la mythologie grecque.
Une oeuvre qui fait peur, dérange par la singularité du chaos émotionnel qu’elle met en scène.
(critique parue - peut-être bien? - dans le magazine satirique "Le Poiscaille", il y a bien longtemps...)