Voilà le film qui ne va pas nous donner envie de confier les clefs à notre concierge..
Dans "Malveillance" notre homme aux clefs d'or est particulièrement serviable, particulièrement présent..
Beaucoup trop présent, car il observe, il mate, il s'introduit, il devient comme une menace insidieuse en étant juste là ..
Malveillance est un film qui petit à petit nous hante..
A la fin de celui-ci la première chose que nous irons faire c'est regarder partout si par hasard notre bon vieux concierge n'y est pas..
En plus de traité le voyeurisme, les abus de toutes sortes,
Malveillance nous emmène dans l'esprit torturé d'un homme qui ne veut qu'une chose .. le malheur des autres pour son bonheur à lui..
Malsain, inquiétant, angoissant, avec un Luis Tosar qui fait "peur" ..
Nous entrons dans une sorte de tourbillon d'un quotidien qui au fur à mesure distille par petites touches "malfaisantes" le trouble dans la vie d'une jeune femme qui n'a qu'un tort c'est de sourire..
Réussi car ne sombrant pas dans le caricatural "malveillance" crée en nous un doute..
Et c'est sa plus grande réussite, et ça confirme aussi la formidable santé du cinéma espagnol, notamment dans ce style "thriller alambiqué et malsain".
Quand à la dernière scène, à pleurer de désespoir et de terreur.