Mama est plein de bonnes intentions, à ce titre le premier acte est assez réussi.
Le film mêle adroitement un univers sombre, deux petites têtes blondes innocentes et une créature inquiétante.
Les premiers pas de son réalisateurs pour un long métrage révèlent un certains talent à distiller le fantastique. Je pense qu'il faudra suivre l'itinéraire de Andres Muschietti de très près.
Si le film fonctionne sur ce premier acte, il a cependant tendance à marquer le pas sur le second acte. Tout en restant prompt à inquiéter, Mama n'évite pas certains pièges trop classiques, la faute à un environnement trop moderne et une direction d'acteur par moment faiblarde.
N'attendez pas de son dernier acte un déferlement de gore et d'horreur, même si cette dernière partie est la plus couillue, elle trébuche fréquemment et abîme l'ensemble. La prise de risque est assumée, l'essai n'est pas transformé.
Mille regrets, donc pour ce dernier tiers, à mes yeux raté, alors qu'il tente avec sincérité de nous faire plonger dans une sorte de poésie macabre, très triste, belle et glauque.
Cher lecteur, ne vois pas dans cette notation, le 4 de la punition, le 4 de la honte, mais bel et bien le 4 de l’espoir de voir naître dans l'avenir un grand nom du cinéma fantastique.