Sujet intéressant et a priori porteur de méchanceté, la grande inquiétude restant la présence d'Alexandra Leclère derrière la caméra, son ignoble « Le Prix à payer » restant pour moi un souvenir douloureux. De ce point de vue, nous sommes rassurés : beaucoup moins de vulgarité, un ton parfois tranchant et quelques répliques bien balancées laissent (vaguement) espérer un film qui ira jusqu'au bout de sa démarche, les prestations savoureuses de Josiane Balasko et surtout Marina Foïs (notamment dans uns scène franchement réjouissante) confortant cette impression. Hélas, c'était visiblement trop demander, l'œuvre devenant vite de plus en plus consensuelle et de moins en mordante pour nous offrir ce que le cinéma français fait de mieux : tomber dans la facilité, et ce qui plus est de façon très peu crédible, surtout dans la manière dont le scénario est construit. Au moins cela a t-il le mérite d'être court et plutôt sobre, mais quand on pense à ce qu'aurait pu faire la comédie italienne de la grande époque d'un tel sujet, il y a quand même de quoi être un peu triste. Un coup d'épée dans l'eau, un de plus.