Comédie immédiatement cultissime du début des années 90, Maman j'ai raté l'avion fait connaitre au grand public le jeune Macaulay Culkin, alors âgé de 10 ans, déjà remarqué dans L'Oncle Buck de John Hugues, scénariste de ce nouveau projet signé quant à lui Chris Colombus, qui a déjà à son actif la comédie d'aventures urbaines Nuit de folie. Fort d'un scénario original en béton, le projet casse la baraque et propulse le jeune Macaulay au rang de nouvel enfant-star des nineties.
Détournant avec discernement le concept du home invasion, d'ordinaire utilisé dans les thrillers ou les films d'horreur, John Hugues nous gratifie d'une mésaventure aussi tirée par les cheveux que plus ou moins inédite où un gamin se retrouve à défendre sa maison face à des cambrioleurs organisés pour dépouiller les riches baraques vidées de leurs occupants pendant les fêtes de Noël. Mais c'était sans compter sur l'ingéniosité du jeune Kevin qui va littéralement piéger sa demeure avec ses jouets et son infaillible inventivité. Le concept est à peu près similaire au film français 3615 Père Noël, sorti la même année, la bonne humeur en plus et l'aspect fantastique en moins.
Porté par la précocité du jeune Macaulay Culkin et les géniaux Joe Pesci et Daniel Stern, parfaits en tandem de cambrioleurs téméraires, le long-métrage reste sans cesse créatif, drôle, bien mené et parfois même touchant, le vétéran Hugues sachant pertinemment comment toucher le cœur du public visé. Auréolé d'une inoubliable musique, de décors désormais connus de tous et d'une palette de séquences cultes, Maman j'ai raté l'avion a bercé de nombreux bambins imaginant vivre eux aussi une confrontation musclée face à des malotrus qui voudraient forcer leur porte. Un must du genre à consommer pendant les fêtes de Noël.