Film austère et très lourd, Manchester By The Sea distille son mal-être et son désespoir, s’enfonçant toujours plus loin dans la dépression à chaque nouvelle image.
Si les souvenirs, la culpabilité et les pensées morbides animent le personnage principal dans le quotidien de sa vie de pénitence, son existence sera bouleversée par l’arrivée de son neveu au centre de sa propre vie. De retour dans la ville qui l’a vu grandir puis s’anéantir, Lee se confronte à la fureur de vivre d’une jeunesse qui croque la vie à pleines dents, dans tout ce qu’elle peut présenter d’excessif, comme un contraste parfait à ce qu’il est devenu.
La réalisation épurée mais toujours impeccable laisse le champ libre à ses interprètes parfaitement dirigés. Casey Affleck est proprement irréprochable, d’une justesse constante, là où n’importe quel acteur aurait viré dans le pathos et le drama, et porte le film à lui seul. Michelle Williams est également excellente, bien que moins présente à l’écran.
Volontairement je ne m’étendrai pas davantage sur ce film, ni sur son intrigue, dont le modèle narratif et la lente compréhension revêtent une importance capitale dans l’appréciation du film.
Sans aucun doute mon année 2017 dans les salles obscures démarre sur les chapeaux de roue.