Dans une logique ressemblant beaucoup à celle de « Gandhi, de l'homme à l'icône », « Mandela, un symbole contre l'apartheid » fait preuve de moins d'inspiration, notamment dû à l'angle choisi par François-Xavier Destors. Le portrait est ainsi plus classique, s'efforçant surtout à retracer le portrait de Madiba, de ses débuts d'avocat à l'icône mondiale qu'il était devenu avant sa mort.
Sans être extrêmement instructif, il n'est pas inintéressant de revoir les différentes étapes vécues par le bonhomme, dont le destin est probablement l'un des plus incroyables jamais vécus sur Terre. Là où le documentaire fait une (légère) différence, c'est lorsqu'il aborde la stratégie de communication de Mandela, lui-même excellent orateur, mais usant surtout de manœuvres ingénieuses pour parvenir à ses fins, s'inspirant notamment de Gandhi à ses débuts, avant d'opter pour une lutte plus frontale.
Pour le reste, les images d'archives sont bien choisies sans être exceptionnelles, les intervenants pertinents à défaut d'être marquants. À noter, quand même, une très légère remise en cause de l'ancien président sud-africain en évoquant, dans les dernières minutes, son quinquennat mitigé, n'ayant jamais réellement diminué les inégalités du pays, l'amenant à ne pas se représenter faute d'y être parvenu. Une piqûre de rappel honorable pour un titre valant le coup surtout pour quelques informations, notamment sur le Mandela « tacticien ».