Si depuis un moment Nicolas Cage semble hors d'état de faire plaisir, il lui arrive de faire quelques choix sympathique, comme par exemple avec Army of One ou Mom and Dad, certes loin des films géniaux qu'il a pu faire à une certaine époque mais pas aussi décevant que bien des récents.
Mandy semblait marquer au fer rouge un bon délire dans la filmo de Nico, ça sentait bon la chaire brûlée et le nanar volontaire. Après deux heures de queue semblant interminables, j'entre enfin au Théâtre de la Croisette, découvrant ainsi une salle de qualité. Si il m'a fallu un petit temps pour entrer vraiment dans le film, mon pauvre nez enrhumé m'enlevant une partie du charme, j'ai finalement passé un bien bon moment au milieu des gens fuyants la salle et les barjots applaudissant ou rigolant bêtement.
Panos Cosmatos sorti de je ne sais où se ramène avec un morceau de nanar rétro complétement stone, fourmillant de grain et de couleurs, l'image est juste dingue ! Sur grand écran c'est un pur bonbon, l'étalonnage sensationnel provoque un pur sentiment de nostalgie même pour un jeune comme moi. Comme si une vieille VHS un peu fatiguée venait glisser ses images sur l'écran, lâchant du gros rouge qui tache, des couleurs hyper saturées et un grain énorme.
Visuellement ouf, le métrage est fortement aidé d'une bande son tonitruante et satanique explosant partout dans la salle, le pied total ! Jóhann Jóhannsson bluffe une fois encore.
Ce trip revanchard bouffé à l'acide nous régal d'un casting minime mais possédé, ainsi Cage est en véritable trance, tout en s'éclatant à mort. Linus Roache est tout simplement jouissif en prophète déluré. Andrea Riseborough, Bill Duke, Richard Drake ou encore Ned Dennehy, que des tronches chelous en somme, s'amusent clairement.
En bref, une petite pépite aussi glauque que trash, aussi fun que simple. Un vrai bon trip electro nous plongeant en pleine enfer visuel.