Alors que nous sommes nombreux à attendre avec impatience le remake de Suspiria qui semble avoir été grandement modernisé, il est amusant de constater qu'un cinéaste s'inspire du style de l'original pour sortir un film complément psychédélique en 2018.
Mandy est plus qu'un hommage aux films des années 70. On croirait une tentative de créer une véritable contrefaçon d’époque.
Et pourquoi pas ? La démarche est intéressante et l’oeuvre regorge de bonnes inspirations (Argento pour les lumières, Métal Hurlant pour les passages en dessin animés, le look de Mandy très proche de celui de Wendy dans Shining, un petit côté la dernière maison sur la gauche pour le scénario, Hellraiser et Mad Max pour les motards et j'en passe bien d'autres). Le problème de Mandy est qu'il va un peu trop loin dans son Concept.
En effet, il ne pas fait que copier les qualités des vieux chefs d'oeuvres du cinéma fantastique, il en a aussi absorbé tous les défauts ! Ce, avec des longueurs soporifiques, une overdose de lumières psychédéliques, des combats peu crédibles et des effets spéciaux frôlant le ridicule (franchement la mort de Jérémie Sand... non !).
Le film se compose en deux parties : la première, qui me semble la plus digeste, présente les différents protagonistes du drame, les fait se rencontrer et s'achève sur la scène choc de l'exécution de Mandy.
La deuxième s’ouvre avec la crise de nerfs de Red dans sa salle de bain (performance du père Nicolas Cage), et sombre dans une course à la vengeance sous LSD complètement hallucinée.
Mandy est une experience interessante, qui ravira les amateurs de la grande époque du cinéma fantastique. Mais, malgré les performances de jeu d'acteur de Nicolas Cage, il est plombé de trop gros défauts pour un faire un bon film.
Dommage, ça aurait pu être très bon… il s’en est fallu de peu.
Un peu moins de LSD peut-être ?