Vous ne connaissez pas Woody Allen ?
Commencez par là.

Car Manhattan est une sorte de synthèse de l'humour et du style cinématographique de Woody Allen. Un scénario qui n'a rien d'original, comme souvent. Et pourtant.

"I don't get angry. I tend to internalise.
I can't express anger. That's one of the problems I have. I grow a tumour instead."

Woddy joue du Woody. Ce personnage un peu torturé, amusant et ironique avec une pointe de cynisme laissant à penser qu'il vit sa vie au second degré. Ces personnages typiques New Yorkais dont le cinéaste se moque avec affection de bout en bout, vont devenir attachants sans que leur profondeur psychologique soient incroyable. Ils sont juste drôles sans être caricaturaux (non, non je vous jure), ils donnent le sourire.

"Don't stare at me with those big eyes.
You look like one of those barefoot kids from Bolivia who needs foster parents."

Woody Allen ou l'art du dialogue qui tue. Personnellement, j'ai peut être un humour de merde, je le conçois très bien mais ça me fait mourir de rire. Répétitif parfois, spirituel toujours. Soulignons également le travail des acteurs principaux, Woody et Diane Keaton, parfaitement justes dans leur rôle principaux. C'est certes tout ce que Woody sait faire comme style de rôles mais il ne le fait jamais aussi bien que dans Manhattan.

Manhattan, c'est d'abord et avant tout une esthétique parfaite. Une caméra parfaitement placée pour un film en noir et blanc faisant ressortir les plus beaux endroits de l'île centrale de Big Apple. Et la musique de Gershwin pour fait ressortir le tout pour donner un film d'une heure et demie emprunt d'une magie troublante et immuable ; c'est là tout le génie de Woody Allen
Thomas_Dekker

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