Le tandem Aja/Levasseur continue d’exceller sur les terres de l’Oncle Sam...
Il y avait de quoi crier au scandale lorsque l’on a su qu’Alexandre Aja & Grégory Levasseur s’attelaient au remake du cultissime Maniac (1980) de William Lustig avec Joe Spinell. Retrouver Franck Khalfoun à la réalisation, à qui l’on doit le décevant 2ème sous-sol (2007) et le DTV Engrenage mortel (2009) n’avait absolument rien de rassurant, mais fort heureusement, épaulé par Aja & Levasseur (à la production et au scénario), cela nous permettait d’être confiant quant au bon déroulement de l’entreprise (on doit tout de même à Aja, l’excellent remake de La Colline a des yeux - 2006), d’autant plus que William Lustig supervisait lui-aussi la production !
Que l’on se rassure, on est pas face à un remake plan par plan où le réalisateur se serait contenté de bêtement copier son prédécesseur, non, ici ils ont fait preuve d’originalité en mettant en scène un film (à 99%) en vues subjectives. Si bien que l’on se retrouve constamment "à la place" du serial-killer psychopathe, comme si nous ne formions qu’un. Et c’est bien là que le film se démarque totalement de tous les autres films d’horreurs et qui plus est de l’original. Le scénario aussi se démarque largement en prenant quelques libertés. La B.O elle aussi apporte un petit plus non négligeable au film, il en est de même avec les nombreuses scènes sanguinolentes et trashs auxquelles on a droit (les victimes se faisant scalpées sous nos yeux, rien n’est suggéré). Autre changement et pas des moindres, avoir remplacé Joe Spinell (au physique plutôt bourru) par Elijah Wood (éternel gringalet, voir freluquet, au faciès d’adulescent) qui nous avait déjà prouvé de quoi il était capable dans Sin City (2005). Un rôle à contre-emploi qui colle parfaitement à l’acteur, étonnamment bon dans ce type de rôle, il en sera de même pour la française Nora Arnezeder qui ne bénéficie pas ici d’un rôle de potiche (alors qu’il y avait fort à parier que dans une production US, cela aurait été le cas !). Contre toute attente la vision subjective ne vient en aucun cas perturber la perception et l’appréciation du film (du haut de ses 80 petites minutes), Franck Khalfoun remonte enfin dans notre estime et quant au tandem Aja/Levasseur, ils continuent d’exceller sur les terres de l’Oncle Sam et offrent un bel hommage à cette œuvre culte du cinéma horrifique US des années 80.
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