Il fut un temps où David Cronemberg était le maître du Boody Horror, un sous genre du film d'horreur basé sur la dégénérescence physique. Pour expliquer en des mots moins compliqué à écrire, il s'agissait de voir les déformations et explosions sanglantes et saignantes du corps humain.

Mais ici, pas de mouches mutantes Goldblumiesque ou de destruction de l'encéphale crânien. A l'image de ses derniers films, Cronemberg s’intéresse ici aux tourments humains à base de secret glauques, d'hallucinations maternelles et de références culturelles. Le tout dans un cadre familial, mais qui n'a malgré tout rien de bon enfant. On déconseillera donc les sorties avec les petits et la mamie conservatrice.

Présenté comme une satire du tout Hollywwod, le film est davantage une histoire sordide de famille que celle d'une starlette névrosé qui cherche à faire comme maman. Comme dit le proverbe, les histoires de familles restent dans la famille. Et c'est bien sûr le cas ici.
On se crêpe le chignon à l'intérieur et on sourit à l'extérieur. On hallucine la figure maternelle pour se stresser comme il faut et on fait des galipettes sexuelles histoire de se détendre un bon coup et ainsi garder une image pleine de charme et de classe. En marge de ça, le show-bussines est alors présenté comme pervers et cruel, ou les égos se croisent et se confrontent sur l'hôtel du succès et de la reconnaissance.
Mais,au final, la machine à rêve est plus un prétexte pour poser le cadre et se confondre avec la thématique de l'image publique et de reconnaissance. Et afin de justifier le décors, Cronemberg a, entre autre, garnit son film de référence en tout genre. Et vas-y qu'on parle de Ryan "mâle alpha" Gosling pour reprendre un rôle, et voilà que Carrie Fisher apparaît pour relier tout le monde entre eux, et allé qu'on fait référence aux problèmes de drogues de Robert Downey Jr. Et puis tiens, on va parler de sixième sens et d'HBO aussi. Tout ceci est faits pour ancrer dans notre réalité véritable, mais elles sont balancés de manières aussi random que les références méta de John Cussack ( à 2012 en plus. Merde !).

Random, le scénario l'est tout autant. Si le film se suit facilement, certains passages restent assez inexpliqués ou rapidement expédiés. En effet, quid du destin de Robert Pattinson ? Pourquoi Billie hallucine le garçon noyé, tant est si bien qu'il ne l'a jamais vu ? Qui a eu l'idée d'engager le directeur des effets spéciaux de Sharktopus ? Malgré des scènes aussi glauques que jouissives (la joie de Julianne Moore pour avoir le rôle de ses rêves), le film expédie son intrigue dans son dernier quart, enchaînant les situations qui auraient mérité des raisons plus claires ou mieux explicités pour exister et avoir l'impact voulu.

Au final, on a un film glauque et perché, comportant des situations typiques du royaume de Westeros et des passages parfois jubilatoires et parfois confus. Un film s'ancrant dans notre réalité sans strass ni paillettes, à l'image du Star-System actuel. Mais aux twerks abrutissant de Miley Cyrus, je préfère quand même la chiasse de Julianne Moore. Sans doute une histoire de talent. Ou de consanguinité parentale.
A voir.
Disiel

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