Lire l'avis complet sur le film Marcel the Shell With Shoes On
Si toute la première partie (pour ne pas dire heure) du film se veut être un enchaînement de situations qui mettent une réelle emphase sur le burlesque (il est toujours bon de rappeler que Marcel est un coquillage qui porte des chaussures), la seconde partie se fait plus dirigiste avec une histoire dont le déroulé narratif prend plus de place. Un scénario qui prend son essor et qui se sert de l’affection existante entre le personnage et le spectateur, afin d’aborder des thématiques plus dramatiques. Le manque de l’autre, la perte d’un proche ou encore la force des liens familiaux et amicaux. Des thématiques abordées avec douceur, la simplicité nécessaire et autant de naturel que d’évidence puisque c’est ce à quoi se voit confronté, à un moment ou l’autre de sa vie, un jeune enfant. Ce qui pourrait paraître simpliste et enfantin au premier abord, apparaît comme une évidence pour une oeuvre dont la caractérisation du personnage se veut enfantine et, dont la tranche d’âge du public cible se veut être : de 2 à 8 ans. Néanmoins, et, c’est là l’immense force du film, « Marcel The Shell with Shoes On » est suffisamment bien écrit et mis en scène pour toucher un auditoire allant non pas de de 2 à 8 ans, mais de 2 à 88 ans. Un film doux, d’une bienveillance rare et qui joue avec autant de malice que d’inventivité sur l’aspect infantile de son personnage, sans en venir au jugement ou à la moquerie.