Déterminisme narratif
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J'ai bien aimé les dialogues acérés entre le juge et la serveuse. A se demander si ce n'est pas Michel Blanc qui les a, en partie, écrits tant il a su montrer dans ses propres films qu'il avait du talent en la matière. D'une manière générale, l'alchimie entre Blanc et Louane fonctionne bien. Au début, ils ne peuvent pas se blairer puis à la fin il y a de la tendresse, de l'amitié et c'est toujours touchant.
Marie-Line a juste pas eu de chance d'être née dans la mauvaise famille. Un père dépressif, une sœur dealeuse et elle qui vivote de petit boulot en petit boulot alors qu'on lui jette son inculture au visage.
Le juge lui aussi a ses blessures même s'il s'arrange pour bien les cacher. Mais pour ce qui est de s'engager avec une femme, il éprouve les mêmes difficultés que Marie-Line pour trouver sa voie. Ils sont tous paumés quelle que soit leur classe sociale, leur âge et ce n'est qu'en s'écoutant, en prenant confiance en leurs propres capacités, qu'ils surmonteront les difficultés. Sans condescendance. Elle, elle a sa fraîcheur, sa franchise, son premier degré. Lui, a son expérience de la vie et son bagage juridique. Les deux se complètent bien. Et peut-être qu'elle aurait pu être sa fille.
Créée
le 25 déc. 2024
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