En 1942, après une série de bombardements sur Rouen, une fillette est évacuée en Suisse, pendant un mois. A ceux qui se demandent comment les suisses vivaient leur neutralité durant la seconde guerre mondiale, le film de Leopold Lindtberg, cinéaste fort estimable bien que largement oublié, apporte quelques éléments de réponse. Le sujet est original, avec le contraste saisissante entre une France sous la botte nazie et une Suisse en paix, d'autant plus avec une enfant qui passe de l'enfer au paradis, provisoirement. Le film semble un peu empêtré dans les bons sentiments et parfois candide mais il est chaleureux et il faut le recontextualiser car tourné à un moment où la guerre n'est pas encore terminée. Lindtberg a fait de bien meilleurs films (La dernière chance, Meurtre à l'asile) mais Marie-Louise mérite d'être vu pour la spécificité de son scénario.