Pas possible de le voir l'aut' jour à la lucarne car on a insisté pour que je rejoigne une bande de fou sur GTA Online... ma cinéphilie boulimique ne pouvant assurément passer à coté d'un film qu'on me propose si gentiment à la tv, j'ai donc enregistré le bazar.
L'aut' matin, fallait bien que j'm'envois le métrage sinon il pouvait encore traîner longtemps sur l'enregistreur comme certains que je n'ai pas encore inauguré. Si ce film m'a attiré au delà du fait que c'était un film que je n'avais pas vu et vieux qui plus est, c'est bien grâce au Bernard Blier, je pouvais foncer tranquillement la tête dans la soupe... De plus de cette époque je favorise largement les films français qui ont toujours quelque chose de plus à mon gout, loin de cet hollywoodisme souvent en carton.
Alors quand je me lis le synopsis que j'avais pas encore déchiffré je tombe légèrement sous le charme, ce huis clos prometteur partait déjà dans le bon sens, puis je découvre ensuite que tu rajoutes au casting du Ventura, du Meurisse ou encore du Dalban, me v'là séché au parquet.
Je me lance donc très confiant dans cette aventure en noir et blanc qui amène une simplicité au huis clos parfaitement efficace, nous v'là donc face à une sorte de Cluedo d'hommes en colère, un petit régal que j'ai pris plaisir à suiv'.
Julien Duvivier avec qui j'n'avais encore jamais entretenu de co-voiturage signe ici un film qui en plus d'être plaisant marche génialement, le tout grâce à une mise en scène qui nous fait douter de tout le monde. En effet parmi ce groupe d'ex résistants se trouve une balance, celui à qui l'on doit la mort du chef de la bande d'autrefois, impossible d'imaginer que parmi ces frères d'efforts se cache un mouchard. Et si je suis tombé juste sur le vilain petit canard bien avant la fin, le Duvivier aura quand même eu le toupet de me faire douter à plusieurs reprises.
En bref, un p'tit régal que ce film mystère où les excellents Darrieux, Blier, Ventura, Dalban, Frankeur, Meurisse, Reggiani, Ivernel et Roquevert se filent la réplique. Les dialogues sont d'ailleurs cousus à l'encre de chine, si on atteint pas la plénitude d'un Audiard, on se régal tout de même de ce phraser typiquement franchouillard qui accompagne merveilleusement les accusations dans ce plaidoyer fraternel.
PS : si le fait que le film soit passé à la tv en octobre ne soit qu'une coïncidence, j'annonce, j'me bouffe une patte...