Curieux film où Joël Seria magnifie et dénude à souhait sa compagne Jeanne Goupil: une atmosphère à la fois très pure et très perverse règne dans "Marie-Poupée", où l'héroïne est réduite littéralement à une femme-objet sacrifiée à la marotte de son époux (André Dussolier) et dont les désirs sont bridés, où le mari offre à son épouse des peluches, où, dans un milieu fermé, tout le monde entretient sans vergogne cette relation tordue, où l'on ne saura pas quelle névrose habite exactement le mari de Jeanne, où celui-ci finit par aller jusqu'au bord de la pédophilie quand il s'apprête à reproduire le même “jeu” sur une fillette (on ne saura pas jusqu'où ira ce “jeu”). Le retour à la réalité, la fin de l'enfance, sous les traits de Sergio (Bernard Fresson), sera trop brutal pour Marie et l'histoire finira tragiquement.